15/07/2024

Aujourd'hui je vous partage un extrait de la chronique de @cequejendis1 pour le tome 1 de Rain-City (j'ai forcément choisi une partie qui fait du bien à mon moral 😋).
Chronique que vous pouvez retrouver en intégralité sur son blog cequejendit.fr

Un grand merci à lui 🙏🤘
 

28/06/2024

Histoire de pouvoir se mettre à jour sans faire dépérir ce fameux "pouvoir d'achat" 😉.

(Bon, une chose est sûre, ça ne boostera pas le mien😋).

10/06/2024

Allez, aujourd'hui c'est teasing ! 😀

J'avoue avoir toujours du mal avec les choix d'extraits...
Donc solution du jour : prendre le dernier truc écrit 😋

Verdict, vous en pensez quoi ?
Tentant ? Pas Tentant ?
Bon choix ? Mauvais choix ?

10/06/2024

"Tremblant, je reste nuit et jour à la tâche, pour la stupeur de mes amis,
Pourtant ils me pardonnent mes divagations. Je poursuis sans relâche mon grand travail !
Ouvrir les mondes éternels, ouvrir les yeux immortels
De l'Homme vers le dedans et vers les mondes de la pensée et de l'éternité
Qui toujours s'épandent au sein de Dieu, l'Imagination humaine."

William Blake, Jérusalem, l'émanation du Géant Albion, 1804.

08/06/2024

"Dors, dors encore, une heure encore,
Je ne veux pas briser un sommeil aussi calme,
T'éveiller au soleil et à l'averse,
Au sourire et aux larmes.

Dors, dors encore, comme un objet sculpté,
Tu es belle, majestueuse;
Assurément un Séraphin te protège de son aile
Et évente ton front.

Nous ne pouvons te croire fille de la Terre,
Car ta forme est celle d'un ange !
Mais c'est au Ciel que tu pris naissance,
Où nul orage ne vient

Tuer la fleur éclatante, parfaite,
Mais où tout est calme et beau,
Et où des sables d'or annoncent l'heure
Qui n'apporte aucun malheur.

Dors, dors encore, quelque rêve féerique
Est peut-être tissé dans ton sommeil,
Mais, hélas, ton esprit, calme, serein
Doit s'éveiller aux larmes."

Edgar Allan Poe, À ___

03/06/2024

"[...] Qui plus est, nombre d'instruments d'une importance capitale (par exemple, les ordinateurs, l'équipement des chaînes de télévision, celui des compagnies d'aviation) ne sauraient appartenir à un individu moyen, en raison de leur taille et de leur coût. Ces outils sont aux mains de grandes organisations comme les compagnies internationales ou l'État qui s'en servent pour promouvoir les buts de l'establishment. Ainsi, une part toujours plus grande de l'environnement individuel sera aux mains et sous le contrôle des grandes corporations plutôt que celui de l'individu. Par environnement individuel, je n'entends pas seulement l'environnement physique mais aussi notre travail ou nos loisirs"

Theodore Kaczynski

(J'anticipe : ce post n'est en rien une caution envers les actes qu'il a commis)

25/05/2024

Je continue à essayer de m'améliorer et poursuis ma formation "communication".

Je vous laisse seul juge de mes avancées 🤔.

D'après vous, y a-t-il du mieux ?

23/05/2024

"Pardonne-moi, si la tombe est lente,
De ne convoiter qu'une chose : te voir,
Pardonne-moi, si caresser ton froid
Surpasse la vision du Paradis"

Emily Dickinson

Crédit photo: Dave Mckean

21/05/2024

"Tu devrais faire ceci..."
"Tu devrais faire cela..."

Certains conseils partent d'une bonne intention, mais leur mise en pratique peut s'avérer catastrophique 😱.
Preuve par l'exemple !

(Promis, je suis plus doué pour l'écriture 😋)

19/05/2024

"Je sais qu'Il existe.
Quelque part - dans le Silence -
Il a caché sa vie précieuse
À notre vue grossière.

C"est le jeu d'un instant.
Un tendre Guet-Apens
Le Bonheur s'attrape
Par surprise !

Mais, si le jeu
N'en est plus un,
Si la Joie se glace
Dans l'œil froid et fixe de la Mort

Ne serait-ce pas payer
La plaisanterie trop cher !
Ne serait-ce pas pousser
Trop loin le bouchon ! "

Emily Dickinson

14/05/2024

13/05/2024

L'ennemi


Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

- Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal

04/05/2024

Délaissons quelques instants la littérature et parlons film.

Et plus exactement, parlons de Bones and all

Bon , voilà un film qui ne laisse pas indifférent.

Première rencontre pour moi avec le réalisateur Luca Guadagnino duquel je reconnais ne pas avoir vu l’acclamé Call me by your name. Je partais donc sans aucun a priori ni aucune attente. J’ai en fait découvert l’existence du film par l’intermédiaire du magnifique morceau composé par Reznoz et Ross : (You made it feel like) Home. Les deux hommes étant chargés de la B.O.


Pitch : Maren, une jeune femme apprenant à survivre en marge de la société, découvre l'amour avec Lee, un intense et marginal vagabond. Ensemble, ils s'embarquent dans une odyssée de mille kilomètres qui les amène à traverser les routes délaissées de l'Amérique profonde de Ronald Reagan. En dépit de leurs efforts pour échapper à leurs passés terrifiants, tout les ramène à leurs démons.

Simple, efficace, concis et rien de bien original

Sauf que le film est plus qu’un road-movie sur deux ados paumés. C’est à la fois une puissante et déroutante allégorie de l’adolescence, de la crise identitaire qu’elle fait naître, du décalage qu’elle crée en l’ado et le reste du monde, le faisant parfois se sentir comme un monstre dans un monde qui ne le comprend pas. 
 

Mais c’est aussi l’histoire d’une passion dévorante (au sens propre) entre deux individus, mais pas que…

Car oui, la particularité de notre duo porté par une interprétation sans fausse note de Timothée Chalamet et Taylor Russell (qui pour le coup éclipse totalement son adulé partenaire) c’est qu’ils ont réellement quelque chose de monstrueux. Ils sont animés par un besoin impérieux contre lequel ils ne peuvent lutter : l’ingestion de chair humaine. Ils sont de purs cannibales, qui à l’instar du sang pour le vampire, ne peuvent vivre sans satisfaire ce besoin.

Ne vous attendez pas pour autant à un film au gore débridé et décérébré, vous serez déçu. Et pourtant le film prend aux tripes, crée une ambiance de malaise, mais sans jamais tomber dans l’excès. Tout n’y est que retenue — ce qui du coup rend toutes les scènes « pulsionnelles » beaucoup plus puissantes.


Le film est lent. Sa réalisation neutre, crue est magistralement mise en mélodie par le duo Reznor/Ross qui a parfaitement compris que la musique doit être là pour appuyer le propos du film sans le rendre inintelligible. Quelques notes de piano, de gratte suffisent pour sublimer l’image. Le reste du temps silence… Là non plus, aucune fioriture ! Mais ce traitement des plus dépouillés ne plaira pas à tout le monde et certains y verront des longueurs refroidissant le repas (vous comprendrez si vous le matez). Il faut donc accepter et aimé ce genre de rythme.
Bones and all fait partie de ses films qui rendent le monstrueux intime à la manière des vampires de Morse ou des fantômes de A Ghost Story.
Pour autant, il faut nuancer car même si j’ai plutôt bien aimé le film, il est loin de se hisser à la hauteur des films cités précédemment car le risque de la retenue c'est aussi de manquer un poil d'émotion.

01/05/2024

Y a des trucs un peu emmerdant qui mettent un stop au partage.
Par exemple, quand un poème vaut son pesant d'or mais qu'il est trop long pour être retranscrit. Comment faire ?
Laisser tomber ? Que nenni !
Plus le choix, on prend sa diction imparfaite, sa langue qui fourche et on fait un montage rapide !
Car oui, je suis prêt a sacrifier le confort de vos oreilles pour un peu de poésie 😋
T.S Eliot est encore trop méconnu en France pour qu'il en soit autrement.
Alors oui, j'aurais pu prendre le texte en photo, mais allez savoir pourquoi c'est un truc que j'ai de plus en plus de mal à faire... Selon moi un texte doit être écrit ou lu point barre ! J'ai l'impression d'en perdre quelque chose en faisant autrement...

Enfin bref, voici les Hommes Creux de T.S Eliot 😉
 

30/04/2024

Bon, alors autant être honnête, on était plutôt mal partis ce roman et moi. Ça sentait les complications dès le départ… Comme une mise en abime de l’histoire qui lie Rosie et Max. La romance n’est pas mon genre de prédilection. J’en ai lu évidemment — seuls les cons jugent sans connaître — mais n’ai jamais pris plus de plaisir que ça à la lecture. Toujours un peu trop gnangnan, un peu trop clichée, un peu trop superficielle, écrite avec autant d’âme qu’une liste de course, etc. J’ai donc tout simplement fait l’impasse sur ce genre pendant très longtemps. Puis, j’ai eu le plaisir de me voir offrir la possibilité de découvrir ce roman de @carmenl_auteur . Moi ? Lire une romance ? Mouais... pas sûr d'apprécier le voyage...

Mais — désolé pour les concernés —, on va reparler des cons : il n’y a qu’eux qui ne changent pas d’avis !
Donc allons-y ! En avant !

Une image histoire de vous donner plus de contexte.
Moi dans mon canapé, une mousse fraîche pas loin. Une clope figée dans ma trogne bouffée par une barbe qui aurait bien besoin d’être taillée, tenant un livre à la couverture rose bonbon devant les yeux exorbités du Marylin Manson au crâne rasé imprimé sur mon t-shirt. Le tout avec Les Deftones en musique de fond...

 

La scène est déjà caustique, mais rajoutez à cela le sourire débile qui ne cessait de venir s’étirer sur mes lèvres durant ma lecture et là, on atteint des sommets en terme de paradoxe dérangeant. Il y a des têtes auxquelles un sourire ne sied pas, et la mienne est de celles-là.

Et pourtant… Bah… la magie a opéré.

J’ai lu le roman en une soirée et j’ai passé un très bon moment. Un beau moment même ! Et rien que pour ça, j’en remercie Carmen. Une note d’intention nous explique que c’est avant tout le but du roman que d’offrir un moment agréable, de faire naître des sourires. Le contrat est parfaitement rempli.

Il aura aussi eu le mérite de me rappeler une chose importante : même pour ceux se plaisent à arpenter les profondeurs, creuser telles des taupes, il est toujours bon s’arrêter, de relever la tête et de savourer la caresse du soleil sur son visage.

Voilà l’effet que m’a fait cette lecture !
Alors pour ce qui est de vous dire si c’est une bonne romance, je n’en sais foutrement rien, je n’ai pas assez de connaissance dans ce domaine. Par contre, est-ce une bonne histoire ? Oui, sans aucun doute possible. Est-ce une belle histoire ? Aussi sûrement que demain le soleil se lèvera !
Une plume agréable, pétillante, fondante : une barbe à papa faite mots.
Des personnages aussi imparfaits qu’attachants, plus profonds qu’ils ne le pensent eux-mêmes.
Des situations qui, bien que cocasses par moment, sonnent toujours juste et arracheraient un sourire aux mêmes aux plus renfrognés.
Une belle rencontre avec des faux départs, des loupés… bref, une vraie rencontre qui fait du bien.
Un rythme parfaitement travaillé du début à la fin avec un twist efficace qu’on n’attend pas…
Si vous êtes sensibles à un de ces points, foncez !
Et, si jamais vous faites partie des autres qui ne sont pas friands de ce genre, n’oubliez pas ce qu’on dit sur ceux qui ne changent pas d’avis !😉

30/04/2024

"Dans mon métier, mon art morose
exercé dans la nuit silencieuse
quand la lune seule fait rage
quand les amants sont étendus
avec toutes leurs douleurs dans les bras,
je travaille, à la lumière du chant,
non par ambition ou pour mon pain
ni pour le semblant, ni par commerce
de charmes sur des scènes d’ivoire
mais pour le salaire ordinaire
du profond secret de leurs cœurs.

Ni pour le prétentieux, ignorant
la lune qui fait rage, j’écris
sur ces pages mouillées d’embruns,
ni pour les morts trop hauts
avec leurs rossignols et leurs psaumes
mais pour les amants, leurs bras
enlaçant les chagrins du Temps,
qui n’accordent ni attention, ni salaire
ni éloge à mon métier, mon art morose."

Dylan Thomas

25/04/2024

Premiers jours de Printemps

J'entendais mille voix mêlées,
À demi couché dans un bois
Dans cette humeur où des pensées
De bonheur font naître l'effroi.

La Nature à son bel ouvrage
Liait l'âme qui coule en moi;
Et mon cœur déplorait l'ouvrage
De ce que l'homme à fait de soi,

Les pervenches sous la ramure
Couraient parmi les primevères;
Oh oui, chaque fleur, j'en suis sûr,
Aime l'air qui désaltère.

Les oiseaux jouaient, sautillant,
Leurs pensées je ne saurais dire : -
Mais dans leur moindre mouvement
Passait un frisson de plaisir.

Les branches ouvraient à la brise
Leurs bourgeons pour mieux la saisir,
Et je dois croire, quoi qu'on dise,
Qu'il y avait là du plaisir.

Si le ciel me donne le gage
Que la Nature à fait ce choix,
Ai-je tort de pleurer l'ouvrage
De ce que l'homme a fait de soi ?

William Wordsworth

18/04/2024

Le syndrome de Stendhal, vous connaissez ? Vous savez, c’est ce trouble qui vous ferait défaillir, perdre pied devant une œuvre d’art ? Pour faire court, tout part d’une expérience de Stendhal lorsqu’il visite la basilique Santa Croce dans la magnifique et intemporelle Florence. En levant les yeux vers la coupole, il s’émerveille de la fresque de Volterrano. L’émotion l’envahit : souffle court, épuisement, vertige... il ressort en claudiquant. Mais, qui a mis les pieds à Florence, sait qu’il n’y a nul recoin où l’œil peut se poser sans être confronté à la beauté. Une beauté qui rend notre cher Stendhal malade, le submerge… Voilà pour la légende ! Pour certains c’est un vrai trouble psychatrique, une sorte de décompensation où l’art résonne de façon aiguë dans la psyché de celui qui l’observe. Pour d’autres, qui se réfugient notamment dans l’excuse facile de son absence dans le DSM-5 (encore malheureusement trop souvent considéré comme étant la bible des maladies mentales), ce n’est qu’une sorte de légende urbaine. Mais je m’égare, on n’est pas là pour tenir un cours de psycho !

Si j’en viens à évoquer ceci, c’est pour partager une récente expérience.

Ceux qui me connaissent — ou qui m’ont lu — savent que la poésie à une place particulière dans mon cœur. J’ai dernièrement décidé de me plonger dans l’œuvre de T.S Eliot que je ne connaissais que trop peu. Et là, en lisant l’enterrement des morts sur une playlist d’opéra (allez savoir pourquoi, c’est mon humeur musicale du moment), j’ai pris une gifle. Les vers d’Eliot résonnant dans ma tête au rythme d’Un bel di vedremo (Mme Butterfly de Puccini) portée par la sublime voix de Maria Callas… Une lame de fond ! Dans le confort de mon canapé, le poil se hérisse, les yeux s’embuent avec la soudaineté d’un orage qu’on n’attend pas, la main qui tient ma clope joue les dilettantes et répand la cendre sur le sol dans un tremblement spasmodique… Bouleversé sans trop en comprendre la raison… C’est peu après que j’ai repensé à Stendhal agenouillé sur un prie-Dieu et en extase dans la Santa Croce…

Et vous, quelle est la dernière œuvre qui a fait vibrer les cordes de votre âme au point de vous en faire trembler d’émotions ?

15/04/2024

Et donc nous y voilà, jour de sortie pour Rain-City 🥳

Petit pitch de l'histoire :
2108, Syl, Finders désabusé et asocial, multiplie les petits boulots de contrebande dans la mégacité rongée par les pluies acides, Rain-City.
Angel, jeune poupée d’à peine 12 ans sous le joug d’un proxo au bras augmenté surnommé Papa, enchaîne les passes.
Le Maire, mégalomane psychopathe à la tête de la puissante mégacorpo Armada, sombre de plus en plus dans la décadence.
Des destins qui s’ignorent jusqu’à ce qu’un jour, la convergence naisse d’un corps abandonné dans un recycleur, un corps qui changera à jamais la face de la mégacité.

Ça aura été un vrai plaisir de construire ce nouvel univers, d'apprendre une "nouvelle langue" pour raconter l'histoire. J'ai aimé (et aimé détester) tout les personnages qui m'ont prêtée leur voix.
À vous, câblés, richards, nudes ou clamdos : merci de m'avoir accompagné au fil de ce recit qui a, une fois n'est pas coutume, été têtu, vivace, indomptable.

Quant à vous, lectrice et lecteur, j'espère que l'expérience vous plaira 👍.

Rain-City est disponible sur mon site (lien en bio) et sur Amazon.

Bon début de semaine à vous

09/04/2024

La Figlia che piange

O quam te memorem virgo

Tiens-toi sur la plus haute marche du perron —
Accoude-toi à l’urne —
Tisse, tisse le soleil dans tes cheveux —
Serre tes fleurs contre toi avec une surprise douloureuse —
Lance-les à terre et détourne-toi
Avec un ressentiment fugitif dans les yeux :
Mais tisse, tisse le soleil dans tes cheveux.

Ainsi aurais-je voulu le voir partir,
Ainsi aurais-je voulu qu’elle se tînt, qu’elle souffrît,
Ainsi, donc, serait-il parti
Comme l’âme abandonne le corps défait, meurtri,
Comme l’esprit délaisse le corps qui l’a servi.
Quand trouverais-je
Une voie légère, subtile incomparablement,
Une voie que toi et moi nous pourrions comprendre,
Simple et sans foi comme un sourire et une poignée de main.

Elle se détourna, mais de concert avec l’automne
Tyrannisa mon imagination pour de longs jours,
De longs jours et de longues heures ;
Ses cheveux sur ses bras et ses bras pleins de fleurs.
Comment donc avaient-ils bien pu se réunir !
J’aurais perdu, sinon, un geste et une pose.
Parfois encore ces réflexions étonnent
La minuit inquiète et le midi tranquille.

T.S Eliot, Premiers poèmes, 1911
 

31/03/2024

31/03/2024

Tandis que dans un bunker souterrain tenu secret, privée de moyens de communication et sans possibilité de fuir, j'inflige aux yeux courageux de @carmenl_auteur une première lecture du projet R.C sous l'assaut de coquilles acérées , peut-être est-il temps de lever le voile ?

Un coin du voile du moins... pour commencer.

Voici donc quelques-uns des concepts et mots clés qui jalonnent le récit !

Alors ? Curieux/se ? Une idée germe-t-elle ?
Ça vous dit quoi ? Un pronostic sur le sujet ?
Ou alors rien, que dalle, nada ?
(c'est aussi un peu le but 😉)

Après ce génialissime teasing de haute volée, digne des plus grands maîtres du suspens, je vous souhaite à tous un bon week-end étendu 😋

Avant qu'on se quitte, j'en profite pour remercier Carmen (qui, avis aux amateurs de premier degré, n'est nullement séquestrée) 😘.

26/06/2024

"Et redevenons limpides". — Nous, les prodigues et les riches de l'esprit, qui nous tenons au bord des routes telles des fontaines ouvertes et qui ne voulons défendre à personne de puiser en nous : nous ne savons hélas pas nous défendre lorsque que nous le voudrions, nous ne pouvons en rien empêcher que l'on ne nous rende troubles, sombres, — que l'époque dans laquelle nous vivons ne jette en nous ce qu'elle a de "plus actuel", ses oiseaux malpropres leur fientes, les enfants leurs babioles et les voyageurs épuisés qui reposent près de nous, leur petite et leur grande misères. Mais nous ferons ce que nous avons toujours fait : nous mettrons ce que l'on jette en nous tout au fond de notre profondeur — car nous sommes profonds, nous n'oublions pas — et redevenons limpides...

Nietzsche, Le Gai savoir, aphorisme 378

24/03/2024

Bon, j'étais censé en reparler mais je ne l'avais pas encore fait...
A force vous avez dû piger que la comm' n'était pas... bah...une de mes forces justement !

Mais mieux vaut tard que jamais, non ?
Je décide que si !

Donc à défaut d'avoir partagé mes péripéties d'écriture, je vous annonce que ça y est, j'ai bouclé mon premier jet 🥳🥳🥳.

Le projet R.C va pouvoir un peu plus se dévoiler.
(En supposant évidemment que je me foire pas, une fois de plus, mon plan de comm')

Ps: Et si jamais vous vous en tamponniez le coquillard bah je vous l'annonce quand même 😋

Mesdames, messieurs bonne soirée 🤘

Paix, prospérité et tout le toutim✌️
 

22/03/2024

Qui rêva que beauté passe comme un rêve ?
C'est pour ces lèvres rouges, mélancoliques et fières,
Mélancoliques au-delà de tout émerveillement,
Que Troie s'en est allée dans une immense lueur funèbre
Et que sont morts les fils d'Usna.

Nous passons et le monde de peines avec nous passe :
Entre les âmes et les hommes qui vacillent et s'effacent
Comme les eaux pâles en leur course hivernale,
Sous les étoiles qui passent, écume du ciel,
Demeure ce visage solitaire.

Inclinez-vous, archanges, en votre obscur séjour;
Vous n'étiez encore pas, aucun cœur ne battait,
Qu'un être doux et las rêvait à Ses côtés;
C'est pour ses pas errants qu'Il étendit le monde
En une route herbeuse.

William Butler Yeats, Rose du monde

20/03/2024

"[...] On nous prend pour d'autres — c'est un fait que nous-mêmes croissons, changeons continuellement, rejetons nos vieilles écorces, muons à chaque printemps, nous ne cessons de devenir plus jeunes, plus à venir, plus hauts, plus fort, enfonçons toujours plus vigoureusement nos racines dans les profondeurs — dans le mal —, tout en embrassant simultanément le ciel toujours plus amoureusement, plus largement, et en aspirant toujours plus avidement en nous sa lumière, de toutes nos branches et de toutes nos feuilles. Nous croissons comme des arbres — cela est difficile à comprendre, comme toute vie ! — non pas en un seul endroit, mais partout, non pas dans une seule direction, mais tout autant vers le haut, vers l'extérieur, que vers l'intérieur et vers le bas, — notre force exerce sa pression en même temps dans le tronc, les branches et les racines, nous ne sommes absolument plus libre de faire quoi que ce soit de séparé, d'être encore quoi que ce soit de séparé... Tel est notre sort, comme on l'a dit : nous croissons en hauteur; et à supposer même que ce soit notre fatalité — car nous séjournons toujours plus près des éclairs ! — eh bien, nous ne la tenons pas pour autant en moindre estime, elle demeure ce que nous ne voulons pas partager, pas communiquer, la fatalité de la hauteur, notre fatalité..."

Nietzsche, Le Gai savoir, aphorisme 371

15/03/2024

Laissez-moi vous donner un peu de contexte en volant les mots d'un autre (n'ai je donc aucun scrupule ?🤔):

Ce soir, par un presque minuit lugubre, tandis que je débauchais mon âme, faible et fatigué devant le curieux et bizarre The Wicker Man (coïncidence qui ne s'invente pas) : soudain on me fît une révélation.

Je m'étais fourvoyé sur mon compte !

Grâce à une storie de 15 secondes (pièce à conviction en slide), d'humbles et prompts juges (dont la hauteur d'âme m'invite à taire les noms afin d'être préservée de toute corruption) que le bienheureu fit passer par là, me firent comprendre une vérité que je me cachais — avec un talent certain — depuis plus de 38 ans !

Il avait fallut à peine quelques mots pour que ces fins observateurs de la nature humaine démasquent ma pitoyable et ignomineuse tentative de tromperie...

Je suis apparemment d'extrême droite ! 🫣😲

(Ça me fait encore tout drôle de le dire😔. J'imagine qu'il me faut du temps pour que je me fasse à ce nouveau moi qu'on m'a trouvé; du temps pour chasser toutes ces idées préconçues qui étaient les miennes il y a peu...)

Donc, à vous chers amis, à vous oh sages, qui m'avez tiré des turpitudes du mensonge, m'épargnant de vivre dans le blasphème de moi-même, je dis merci.

10/03/2024

There is a charm in Solitude that cheers
A feeling that the world knows nothing of
A green delight the wounded mind endears
After the hustling world is broken off
Whose whole delight was crime at good to scoff
Green solitude his prison pleasure yields
The bitch fox heeds him not--birds seem to laugh
He lives the Crusoe of his lonely fields
Which dark green oaks his noontide leisure shields

John Clare, Solitude

07/03/2024

Dante et Béatrice par Henry Holiday, 1883

06/03/2024

La Nuit sur la plage

La nuit sur la plage
Il y a une petite fille avec son père,
Qui regarde vers le ciel d’automne vers l’est.
Très haut dans la nuit
Tandis que les nuages prédateurs, cumulus de deuil aux masses noires
oppressantes,
Annexent chagrinement l’étendue des basses régions du ciel,
Au centre d’une bande limpide d’éther restée intacte à l’est,
Monte, ample, paisible, le seigneur-astre Jupiter,
Avec tout près de lui, guère plus haut,
La troupe essaimante des Pléiades, sœurs délicates.

Sur la plage l’enfant qui tient son père par la main,
Devant ces funèbres nuées sur le point de tout engloutir victorieusement
dans leur caveau,
Pleure en silence.

Ne pleure pas ma petite,
Ne pleure pas ma chérie,
Laisse-moi sécher tes larmes par mes baisers,
Ces nuées voraces ne l’emporteront pas toujours,
N’occuperont pas toujours le ciel mais ne mangent les étoiles que par
une illusion,
Aie patience, Jupiter va surgir, reviens une autre nuit, tu verras apparaître les
Pléiades
Immortelles ont les étoiles, d’or ou d’argent, leur éclat resplendira à nouveau,
Petites ou grandes brilleront à nouveau, car elles durent,
Ainsi que durera la lumière des soleils immortels et des lunes pensives
éternellement.

Donc, ma petite chérie, pourquoi avoir du chagrin pour Jupiter ?
Pourquoi n’avoir de souci que pour la mort des étoiles ?

Il existe quelque chose
(Laisse-moi te le chuchoter de ma bouche apaisante,
Te confier l’ombre d’une confidence, le problème et la suggestion),
Il existe quelque chose de plus immortel que les étoiles
(Plus haut que la foule des nuits et des jours qui passent et qui meurent),
Quelque chose qui plus longtemps que l’éblouissant Jupiter,
Plus longtemps qu’aucun soleil, qu’aucun astre en ses révolutions,
Ou que les lumineuses sœurs, les Pléiades, durera.

Walt Whitman, Sea-Drift, 1859
 

06/03/2024

Oui, je sais...
Ce n'est pas vraiment la phrase qu'on aime entendre mais ça va aller, promis.

J'ignore si c'est l'apanage de tous mes collègues autrices et auteurs, mais je ne suis jamais pleinement satisfait, totalement fier lorsque le mot fin vient conclure mes écrits.

Ça fait partie du jeu, nous pousse à toujours essayer de faire mieux, nous permet de rester critique sur nous-même...

Par contre, ma fierté fait toujours un bond titanesque quand je parviens à atteindre un lecteur et que je découvre des retours de cet acabit...

Donc pour faire simple et vous épargner de barbantes fioritures : merci à celles et ceux qui nous rendent fiers 🙏🙏🙏🙏

(Voyez, pas de quoi avoir peur 😉)

04/03/2024

a aura été difficile mais j'ai enfin réussi à remettre la main sur l'intégrale de la série animée de Spawn !
Oubliez le film, la voici la vraie adaptation du comics de Todd McFarlane.

Petit pitch (+ ou -) rapide pour les non-initiés :
Al Simmons est ce qu'on appelle un soldat d'élite. Il bosse pour une agence gouvernementale américaine qui l'envoi au quatre coin de la planète commettre les pires saloperies afin de protéger les intérêts de la bannière étoilée. Sauf que tout ça n'est qu'un ramassis de conneries et Al finira par être trahis par ses supérieurs, devenant lui aussi un problème à résoudre. A peine la vie d'Al interrompu, il est envoyé là où atterissent les tueurs sans pitié : L'enfer.
Faust des temps modernes, on lui propose un pacte : retourner sur Terre pour revoir l'amour de sa vie, sa femme Wanda en échange de son âme.
Le coup classique !
Sauf que le rejeton infernal, rebaptisé Spawn, débarque 5 ans après sa mort. Sa femme s'est remarié avec son meilleur ami et ils ont eu une fille, Cyan.
Spawn, lui a la gueule d'un steak trop cuit et les souvenirs en vrac. Il part donc se réfugier parmi la lie de la société, à Rat City. Un quartier où tout les clodos et paumés finissent par échouer. Commence alors une quête pour comprendre ce qu'il est, le sens de son retour et pourquoi l'univers semble bien décidé à le pousser dans ces derniers retranchements.

Un pitch assez classique en somme. Mais rare pour une série animée, d'autant plus avec un traitement si "mature". La série est sombre, violente, et clairement destinée à un public adulte. Spawn n'est pas un héros, loin de là. C'est même parfois un connard qui n'intervient pas alors qu'on massacre des innocents devant ces yeux; il n'est parfois qu'un spectateur de l'intrigue...ce sont aussi ces partis pris qui font  l'originalité de la série.

Un petit bijou d'obsidienne comme on en voit rarement et qui plaira au amateurs du comics, de trash, ou d'anti-héros. Les trois saisons ne sont pas sans défauts : longueurs, vulgarité parfois trop présente, gunfights posés là juste parce qu'il en faut... mais pour moi, ça reste une série culte.

03/03/2024

Un autre de ces moments géniaux dans Alan Wake II

01/03/2024

Quatre 4 ans après le sublime et troublant Tideland, Terry Gilliam réitère le coup de maître avec ce formidable conte moderne.
Au-delà de la prestation mémorable du regretté Heath Ledger, Gilliam signe ici une fable magnifique sur l'art, l'artiste, la représentation (le cinéma ?) et prouve qu'il y a encore de l'imagination, de l'audace et du talent dans le cinéma contemporain.
La mort de Ledger a eu un impact colossal sur Gilliam et son film mais grâce à la participation de grands acteurs et ami de Heath (qui ne parviennent pourtant pas à le remplacer), le film finira par voir le jour et on ne peut que s'en réjouir.

L'imaginarium du docteur Parnassus est un ovni génial qu'il faut absolument voir au moins une fois !

28/02/2024

Quand on a pas les mots, on a les émojis...
🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏🙏

PS : je confirme, il faut voir Penny dreadful 👻

26/02/2024

"Sous la forêt épaisse à tous les pas fermée
Et dans la profondeur ombreuse des buissons
Où le reptile seul met de vagues frissons,
J’irai cueillir la fleur sauvage et parfumée
Dont nul souffle n’a bu les fragiles poisons."

Armand Silvestre, Solitude
 

24/02/2024

Oyé, oyé tout le monde !
C'est parti pour un nouveau projet.
On part sur un truc complètement différent 😃
Hâte de pouvoir vous en dire plus 👍

17/02/2024

Une lecture que devrait faire tout aficionados de comics qui se respecte !
Alan Moore déploie tout son génie au travers de ce texte protéiforme qui jette un regard froid et satirique sur cette industrie qui, avant de vendre du merchandising, a un jour vendue du rêve à des milliards de gosses.
Une visite dans les coulisses et le quotidien de ceux qui ont parfois perdu plus que des plumes en créant ces mondes faits de petites cases.

À lire dans le recueil non moins exceptionnel Illuminations.
 

15/02/2024

09/02/2024

07/02/2024

07/02/2024

07/02/2024

27/01/24

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27/01/24

21/01/24

16/01/24

15/01/24

13/01/24

12/01/24

03/01/24

03/01/24

02/01/24

01/01/24

Maignan Christophe ©. Tous droits réservés.

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