Christophe Maignan 

Notre société nous pousse à rechercher la richesse, alors que nous sommes des êtres assoiffés de connaissance. C'est cette quête de savoir qui constitue notre véritable force, pas des chiffres sur un compte en banque ou des billets dans notre portefeuille.

Mais puisque la connaissance ne génère pas de profits immédiats, à quoi bon la poursuivre ?

Si la pensée était rentable, peut-être tout aurait-il été différent...

À moins, bien sûr, que la pensée elle-même ne devienne une marchandise monétisable.

Imaginez un monde où des conglomérats influencent les médias, nous dictant comment nous habiller, ce qu'il convient de penser, et quelles sont les informations importantes...

Heureusement, rien de tout cela ne fait partie de notre réalité, n'est-ce pas ?

Nous sommes encore assez vigilants pour distinguer le virtuel du réel, n'est-ce pas ?

Et bien sûr, nous avons encore le réflexe de réfléchir, de questionner, et de chercher la vérité.

Vous êtes troublé ? 

Auriez-vous des doutes ?

Quand avez-vous pour la dernière fois vérifié une information avant de la tenir pour acquise ? Cette simple question devrait dissiper votre incertitude, à moins que...

Ne vous flagellez pas.

Nous avons tous succombé à cette facilité !

Nous nous croyons si forts dans notre individualisme que l'idée d'être manipulés ne nous effleure même pas. Nous avons vu l'information devenir l'apanage du plus rapide plutôt que du mieux renseigné.

Nous laissons des experts et des consultants nous dire ce que nous sommes soi-disant trop stupides pour comprendre.

Nous avons assisté à la superficialité croissante de la culture et de l'art. Nous avons troqué le beau, l'étrange, et le questionnant pour du simple divertissement.

La surenchère, toujours. Plus de contenu, plus de choix, plus vite, plus fort !

La neuvième de Beethoven en sped-up brandit en nouvel ode. Sans joie.

Télécommande en main, nous nous perdons dans ces mondes factices dont l'imagerie dicte désormais notre imaginaire.

Le doigt prêt pour le prochain scroll, nous naviguons parmi ces instantanés soigneusement préparés qui semblent définir la nouvelle réalité.

Nos politiques la jouent potes ou épouvantails selon leur intérêt, alors que nous attendons de voir notre destin s'incarner.

Ce ne sont que des constats, pas des critiques.

Rien n'est irrémédiable. Rien n'est définitif, pas même cette situation.

Il suffit peut-être de peu pour commencer ? Et si nous réinjections un peu de culture dans nos histoires ?

Que ce soit un livre, un tableau, une chanson ou un film, si vous ne pouviez en choisir qu'un à transmettre au siècle suivant, lequel serait-ce ?

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Voici venir le Stage 2 : Partage

#mankindsolutioninitiative